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Thématique Vitadial - Vitamine D3

VITAMINE D3
Rôles, statut nutritionnel en France et niveaux de bonne santé
Publié le /09/2024   -   3 minutes de lecture  -   Ecrit par Vitadial Laboratoires
 
La vitamine D3, de quoi parle t-on ?
 
Il existe deux types de vitamine D. L'ergocalciférol (D2 : origine végétale) et le cholécalciférol (D3 : origine animale). Les deux formes ont la même activité vitaminique, c'est leur biodisponibilité qui varie. Dans cet article, c'est à la vitamine D3 que nous nous intéresserons.
Cette vitamine est absolument nécessaire au bon fonctionnement de notre organisme. Elle possède tout de même des différences vis à vis des autres vitamines puisque nous la synthétisons grâce aux UV du soleil (fabrication à partir d'un dérivé du cholestérol) et que nous sommes capable de la stocker (capacités de stockage variant selon les individus). Dans une moindre mesure, l'alimentation nous en apporte1, notamment via les produits de la mer et les produits laitiers mais aussi les champignons ou encore les céréales. La synthèse via notre corps est censée représenter 80% des apports et l'alimentation seulement 20%. Nous verrons plus loin que la synthèse réalisée par notre corps n'est plus du tout suffisante aujourd'hui.
 
On en entend souvent parler mais, elle sert à quoi finalement cette vitamine D ? Si ses propriétés sont nombreuses, voici 3 grand axes2 dans lesquels elle joue un rôle primordial :
 
  • Santé osseuse et articulaire : La vitamine D augmente l'absorption du calcium au niveau intestinal, sa ré-absorption au niveau rénal et sa fixation au niveau osseux.
  • Santé immunitaire : Ici, elle va exercer une activité immunomodulatrice, permettant au corps de mieux se défendre contre toutes sortes d'infections. D'ailleurs, une méta-analyse regroupant 13 études montre qu'une carence en vitamine D est associée à une plus grande fréquence des infections en hiver3.
  • Santé cardiovasculaire : En travaillant notamment sur la tension, la vitamine D permet d'avoir une bonne santé cardiovasculaire. En effet, une étude4 sur 1739 personnes en bonne santé a montré une diminution de marqueurs comme l'inflammation, la calcification des artères et une régulation de la tension ; tous ces marqueurs pouvant être des facteurs de risques pour les maladies cardiovasculaires.
Statut nutritionnel en France et niveaux de bonne santé
 
Selon les organismes et les études, les valeurs des normes de bonne santé peuvent varier mais voici plusieurs repères avec les différentes unités de mesures :
  • En dessous de 10 ng/mL (25 nmol/) : Carence
  • Entre 10 (25 ng/L) et 30 ng/mL (75 nmol/L) : Insuffisance
  • Au dessus de 30 ng/mL (75 nmol/L) : Début de normalité pour certains laboratoires
  • Au dessus de 50 ng/mL (125 nmol/L) : Niveaux de bonne santé5
  • Au dessus de 150 ng/mL (375 nmol/L) : Hyper-vitaminose
Les unités mentionnées sont celles utilisées par les laboratoires d'analyses (ng/mL = nanogramme par mililitre - nmol/L = nanomoles par litre).
 
Si on prend une des dernières études d'ampleur, à savoir l'ENNS2 (Étude nationale de nutrition santé) de 2007, les concentrations sanguines moyennes en vitamine D pour les hommes étaient de 24 ng/mL et de 22 ng/mL pour les femmes. Plusieurs raisons sont à l'origine de ces valeurs basses. Nous l'avons évoqué plus tôt, nous sommes capables de synthétiser de la vitamine D. Et cette synthèse est censée représenter 80% de nos apports. Sauf qu'elle est impactée par de nombreux facteurs (latitude du lieu de vie, de la saison, de l’âge, du mode de vie, de la pigmentation de la peau, des vêtements portés et de l’utilisation de crème solaire). En France notamment, le rayonnement solaire est insuffisant pour nous permettre de synthétiser de la vitamine D du mois d'octobre au mois de mars.
En considération de toutes les variables, l'ANSES juge les données insuffisantes pour donner un besoin nutritionnel moyen et a établi un apport satisfaisant6 à 15µg par jour soit 600 UI et une limite de sécurité à 100 µg/j soit 4000 UI.  En France, les autorités acceptent un dosage de 2000UI/j quand la vitamine D est apportée sous forme de complément alimentaire. Il existe des cas spécifiques (ex : carence chez une femme souffrant d'ostéoporose) pour lesquels des dosages plus importants sont conseillés mais il s'agit là de prescription médicale. 
 
L'importance d'une supplémentation 
 
Comme nous venons de le voir, le statut nutritionnel en vitamine D en France est clairement insuffisant. A cela, on peut ajouter les données du dernier rapport d'ampleur sur les habitudes alimentaires, le rapport INCA 37. Pour les adultes de 18 à 79 ans, l'apport médian en vitamine D3 est de 2,7 µg/j, bien loin des apports satisfaisants définis par l'ANSES. Dans ce contexte, il est donc intéressant de se supplémenter, au minimum pendant la période automnale et hivernale. Afin d'ajuster au mieux les dosages, une prise de sang est recommandée.
Comment prendre de la Vitamine D ?
 
Nous connaissons tous l'ampoule à prendre une fois tous les 3 mois, une fois tous les deux mois etc... Mais est-ce vraiment efficace ? Ces administrations, souvent proposées par les médecins, partent du principe que nous stockons bien la vitamine D. Cependant, nous ne sommes pas tous capable de la stocker de façon efficace. De plus, les ampoules sont toujours très concentrées et conseillées, le plus souvent, sans pathologie associée. La vitamine D3, au même titre que les autres, est apportée par l'alimentation en petite quantité et grâce aux UV du soleil, nous en fabriquons. Ainsi, pour un individu en bonne santé, une prise quotidienne en petite quantité permettra une meilleure assimilation par l'organisme afin qu'il puisse bénéficier des bienfaits de la vitamine D.
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Références : 
 
1 : Ciqual (2024) Vitamine D (µg/100g) Consultable ici
2 : M. Vernay, M. Sponga, B. Salanave et al (2007) Statut en vitamine D de la population adulte en France : l’Étude nationale nutrition santé 
3 : Yamshchikov AV, Desai N, Blumberg H et al (2009) Vitamine D for treatment and prevention of infectious diseases : a systematic review of randomized trials, Endocr pract, Vol. 15, p.438-449
4 : Wang TJ, Pencina MJ, Booth SL et al (2008) Vitamin D deficiency and risk of cardiovascular disease, Circulation, Vol 117, p.503
5 : Souberbielle JC, Body JJ, Lappe JM et al (2010) Vitamin D and musculoskeletal health, cardiovascular disease, autoimmunity and cancer : Recommandations for clinical practice, Autoimmun Rev, Vol 9, p.709-715
6 : ANSES (2021) Les références nutritionnelles en vitamines et minéraux : Vitamine D.
7 : ANSES (2017) Étude individuelle nationale des consommations alimentaires 3 (INCA 3), Avis de l'ANSES, rapport d'expertise collective,  p.182